Chasse
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Construire un territoire, une maison, à partir des traces laissées par le corps, des enchevêtrements de la mémoire, du labyrinthe des gestes, de l’agglutination des vibrations. Une maison toujours en construction, une maison-piège qui échappe, revient, répète.
La recherche de la danseuse et chorégraphe brèsilienne Ana Rita Nicoliello a comencé d’un desir de travailler le rapport entre le corps et l’image a partir de la question suivante : comment un corps en mouvement peut-il créer, du traces de ses gestes, un espace pour habiter ? Les fils de laine ont été ajoutés au corps pour inscrire dans l’espace la memoire du geste et rendre visible la trace du corps : l’installation spatiale d’une image instable, qui change à chaque action ou à chaque geste du corps.
Le geste d’araignée de construire son territoire, le geste de Pénélope de tisser l’attente, la ligne d’Ariadne pour sortir du labyrinthe, le corps de chair sans organes de l’enchevêtrement de noeud. Tisser le fil: une action lié au feminin, à la puissance des femmes de créer des êtres et de construire des territoires pour exister et résister.
Objectifs du temps de résidence
Je propose une semaine de residance, pour travailler sur les matérieux déjà développés au Brèsil, mais avec des nouvelles impulsions de mon expérience, en tant que femme latine etrangère, de construire un territoire pour habiter ici en France, « faire maison » dans un autre pays, tracer des chemins par des territoires unconnus et composer des nouvelles paysages. L’objetif c’est la creation d’une nouvelle installation performative et choregraphique, ouverte au publique, à partir de la superposition des materiaux et des gestes qui ont été cartografié dans mes parcours artistiques.