EVILA
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Evila met en scène l’imaginaire collectif qui existe autour de la sexualisation de la femme dans sa dimension la plus stéréotypée. Médias photographiques, publicitaires et cinématographiques, mais aussi mythes ancestraux, récits de communautés, héritages familiaux… créent des représentations collectives qui participent à notre vision du corps féminin et de sa sexualité. Dans Evila,je m’en empare, les faisant voyager, surgir, repartir à travers le mouvement incessant de la danse.
La dimension fictive est centrale dans le processus de création. Je m’inspire de diverses sources pour construire des clichés (figures féminines, pornographie mainstream) qu’une valse et un ternaire qui ne s’arrête jamais vient briser, complexifiant ainsi les mouvements des corps et créant une forme originale d’intimité.
Les trois temps viennent soutenir cette idée car ils viennent en rupture des représentations de la sexualité qui est – dans sa dimension la plus stéréotypée – souvent binaire (va-et-vient… geste essentiellement masculin).
Porté par l’écriture musicale et la chorégraphie, le rythme occupe l’espace circulaire du plateau pensé à 360 degrés dans le tourbillon de la valse. L’endurance du mouvement et de la répétitivité rythmique qui en résulte nourrit l’empathie du public.